Les chercheurs de l’institue de neuroscience du Pays-bas ont découvert qu’obéir aux ordres réduirait l’empathie selon une étude scientifique.
Les pires atrocités qu’ont connue l’humanité sont parfois commise par des personnes “normales” qui suivaient des ordres. On se demande souvent comment une personne saine d’ esprit pourrait prendre des décisions aussi immorales.
Une personne normale qui obéit aux ordres dans une situation contraignante peut commettre des crimes qu’elle ne ferait jamais par elle même. L’une des raisons trouvée par les chercheurs est qu’on sent moins de culpabilité et d’empathie envers leur victime.
” Nous voulions comprendre pourquoi le fait d’obéir aux ordres impacte tant le comportement moral. Pourquoi la volonté des gens de commettre des transgressions morales est altérée dans des situations forcées, ” dit Dr . Emilie Caspar, première co-auteur de la présente étude.
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Environnement de l’expérience
L’objectif de l’expérience décrite ici était de mesurer le niveau d’empathie directement dans le cerveau des participants. Tout être humain témoins d’un fait dramatique ou de souffrance d’autrui ressent une réaction emphatique.
Ils peuvent être témoins de souffrance émotionnelle comme physique. La réaction emphatique se manifeste sous forme de désir d’ aider et c’est biologiquement normale.
«Nous pouvons mesurer cette empathie dans le cerveau, car nous voyons que les régions normalement impliquées dans la sensation de notre propre douleur, y compris l’insula antérieure et le cortex cingulaire rostral, deviennent actives lorsque nous assistons à la douleur des autres, et plus cette activité est forte, le plus d’empathie que nous ressentons et plus nous faisons pour éviter de nuire aux autres », explique le Dr Valeria Gazzola, co-auteur principal de l’article.
L’expérience réalisée fait participer deux types de personnes. La première aura le rôle de “agent” alors que la seconde va jouer le rôle de “victime”.
Pendant l’expérience, l’agent aura deux boutons en sa possession, le premier qui va envoyer la douleur à la victime. Pour chaque douleur infligé il aura une petite récompense de 50francs cfa au plus. Le second bouton ne fera rien, l’agent ne gagnera aucune récompense.
Pendant toute l’expérience, l’agent aura la liberté d’infliger la douleur ou non à sa victime. Pour que l’expérience soit réel, on lui ment que la douleur infligée est réelle. ça évite les poursuites.
Maintenant que l’expérience est décrite, partons à la partie la plus intéressante, c’est à dire le résultat.
Résultat de l’expérience
L’expérience a duré 60 tours. Les agents pouvaient décider d’administrer de la douleur aux victimes comme bon leur semble et dans un autre tour, être ordonnné d’administrer de la douleur.
Les auteurs ont constaté que les agents ont envoyés beaucoup plus de choc quand ils avaient reçu l’ordre de le faire que quand ils en avaient la liberté. La neuro imagerie ci – dessous montre ce qui s’est passée dans le cerveau des agents dans chacune des situations décrite dans l’expérience.
«Les résultats de la neuroimagerie ont montré que les régions liées à l’empathie étaient moins actives lorsqu’elles obéissaient aux ordres que lorsqu’elles agissaient librement. Nous avons également observé que l’obéissance aux ordres réduisait les activations dans les régions du cerveau associées au sentiment de culpabilité », explique Kalliopi Ioumpa, co-premier auteur de la présente étude.
Leçon tirée de l’expérience sur les participants
Cette petite expérience de rien du tout prouve une vérité importante. Les hommes ont souvent été capable d’accomplir les pires actes immoraux parce qu’ils ont été ordonnés de le faire. On peut comprendre aussi pourquoi les génocides ont été commis. Celà ne veut pas dire qu’ils sont excusés d’avoir posé de tels actes.
«La prochaine étape sera de comprendre pourquoi si peu de gens résistent aux ordres immoraux. Est-ce parce que leur empathie s’affaiblit lorsqu’ils suivent les ordres? Une meilleure compréhension de la façon dont le cerveau traite l’empathie et les instructions peut conduire à des moyens de nous aider à résister aux appels à commettre de la violence à l’avenir », explique le Dr Emilie Caspar.
Sources: sciencedirect.com , https://scitechdaily.com/.
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