A San Francisco, la bataille juridique sur des technologies et des fichiers confidentiels de google permettant de construire une voiture autonome, se disputent entre deux des plus grands noms de la Silicon Valley: Uber et la filiale Waymo de Google.
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L’ouverture des arguments a commencé ce lundi. La question était de savoir si Uber a volé les propriétés intellectuelles de Waymo en embauchant Anthony Levandowski , son ancien ingénieur vedette.
Google a poursuivi des recherches en technologie de voiture autonome pour presque aussi longtemps que Uber a existé. Il a fondé Waymo à la fin de l’année 2016 pour continuer ses recherches sur les véhicules sans conducteurs et le logiciel qui les alimente. Waymo recherchait le moyen de commercialiser le projet de voiture autonome autrefois secret de Google, et que Levandowski menait depuis 2011.
Waymo suppose qu’au début de l’année 2016, Levandowski a téléchargé 14 000 fichiers liés à la conception de voiture sans conducteur avant de quitter google pour fonder sa propre start-up de voiture autonome avec plusieurs anciens ingénieurs de Google. Cette startup, nommée Otto, a été achetée moins d’un an plus tard par Uber.
Le mandat de Levandowski chez Uber fut de courte durée. Il a été renvoyé en mai 2017 après avoir refusé de coopérer avec les avocats de la défense d’Uber, invoquant les privilèges du cinquième amendement. Cet amendement stipule que:
Nul ne sera tenu de répondre d’un crime capital ou infamant sans un acte de mise en accusation, spontané ou provoqué, d’un Grand Jury, sauf en cas de crimes commis pendant que l’accusé servait dans les forces terrestres ou navales, ou dans la milice, en temps de guerre ou de danger public ; nul ne pourra pour le même délit être deux fois menacé dans sa vie ou dans son corps ; nul ne pourra, dans une affaire criminelle, être obligé de témoigner contre lui-même, ni être privé de sa vie, de sa liberté ou de ses biens sans procédure légale régulière ; nulle propriété privée ne pourra être réquisitionnée dans l’intérêt public sans une juste indemnité.
Les avocats de Waymo font référence à une enquête digitale-légale sur les machines de Levandowski comme preuve qu’il a délibérément copié des fichiers confidentiels de voiture autonome, puis tenté de couvrir ses traces. L’enquête a été commandée par Uber dans le cadre de ses recherches de due à la diligence sur l’ingénieur et sa start-up.
Cette recherche a été résumée dans un rapport détaillé de 34 pages publié par la société de cybersécurité Stroz Friedberg. Le rapport a été retenu des avocats de Waymo jusqu’à ce que Uber ait reçu l’ordre de le divulguer à la fin de l’année dernière.
Le juge qui préside le procès , William Alsup, celui qui a révélé dans une affaire de 2012 impliquant Google et la société de logiciels Oracle, qu’il avait appris à coder de lui même.
Le procès Waymo-Uber devait initialement commencer en décembre dernier. Mais Alsup l’a reporté après avoir reçu une lettre de 37 pages obtenue grâce à une enquête criminelle concomitante sur Uber menée par le ministère de la Justice. La lettre, rédigée au nom d’un ancien employé d’Uber, affirme que la société de transport Uber exploitait un «groupe de services stratégiques» secret chargé de voler les secrets des concurrents. La lettre prétend qu’Uber a menti à propos de ses activités aux enquêteurs et a dissimulé des informations incriminantes aux avocats de Waymo.
Le chef des services juridiques d’Uber, Tony West, n’a pas nié qu’un tel groupe existait auparavant. Mais il a dit dans un courriel interne de l’entreprise que la pratique «n’est vraiment qu’un vestige du passé». West a en outre averti les employés d’Uber que «… à tous ceux qui travaillent sur un projet de veille concurrentielle , impliquant la surveillance des individus, arrêtez-le maintenant».
William Alsup a recommandé l’enquête criminelle en mai dernier. Il a reçu une copie de la lettre du bureau du procureur des États-Unis pour le nord de la Californie seulement une semaine avant le début du procès civil.
Après avoir été contraint de reporter la procédure à la onzième heure, Alsup a réprimandé les avocats d’Uber, en leur disant: «Vous auriez dû être clair avec çà depuis le début ».
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